Rosemarie se livre à quatre discours politiques et un prologue. Le prologue est un monologue où le personnage est seul en scène, il n’est donc pas destiné à convaincre. Il a la même fonction qu’une scène d’exposition, c’est-à-dire qu’il expose la situation dont va découler toute la pièce (ici, pourquoi Rosemarie sort de son mutisme pour se présenter à l’élection des délégués).
Chaque discours marque une nouvelle étape dans la campagne :
« Mais c’est aussi une élève normale. Pourquoi ? Parce que ces mêmes responsabilités ne doivent pas la placer au-dessus de ses camarades. »
Les discours fournissent de bons sujets à des exercices d’écriture et d’argumentation. En cycle de consolidation, on pourra se concentrer sur le premier discours et donner comme consigne d’expliquer les raisons qui ont poussé un personnage imaginaire à agir. Cela peut prendre la forme d’une consigne formulée ainsi : « Votre cousin (ou votre cousine) vous explique qu’il veut prendre des cours de dessin parce que… » (on peut bien sûr adapter selon l’intérêt de la classe ou l’actualité).
Le discours ainsi rédigé sera lu à haute voix devant la classe et pourra faire l’objet d’une discussion pour savoir si les auditeurs ont été convaincus ou non et pourquoi. Une telle formule peut être complexifiée au collège avec une joute verbale, chaque orateur défendant une position selon un principe de « pour » ou « contre ». Le meilleur recueille le plus de voix.
Au lycée, il est envisageable de proposer aux élèves une fausse campagne ou une série de débats dont le but est de convaincre la classe de voter pour le faux candidat ou donner raison à l’orateur. Il s’agira aussi d’aborder les différents arguments possibles et comment les réfuter.