Carnet artistique et pédagogique
Avant d’aborder le chœur parlé, faire éprouver au groupe la sensation d’appartenir à un même organisme. L’enseignant pourra se reporter à Le Corps poétique de Jacques Lecoq, paru aux éditions Actes Sud, où un chapitre est consacré au chœur.
Tous les élèves sont très proches les uns des autres et respirent ensemble sur un rythme proposé par le chef de chœur ; au début ce sera l’enseignant qui établira le nombre de temps sur lequel on inspire et le nombre sur lequel on expire. Quand la concentration est là, le groupe peut inspirer et expirer de façon autonome, juste à l’écoute les uns des autres.
Former trois groupes de huit élèves. Si l’espace est grand les 3 groupes évoluent dans le même espace simultanément, sinon à tour de rôle. Dans chaque groupe, il y a un chef de chœur qui déclenche une marche sur un rythme et dans une direction choisie. Les autres le suivent en silence en continuant à former un organisme uni qui se déplace ensemble.
Le chœur porte une parole adressée au public et même si chaque ligne est prise en charge par une personne séparée, l’ensemble du texte doit donner l’impression de faire un tout.
La façon la plus simple de travailler le premier chœur est de distribuer une ligne (qui peut se résumer à un mot) à chaque élève.
Tous les élèves se placent en ligne face public et fixent un même point à l’horizon, en direction du public.
Chaque ligne du chœur doit être proférée en direction de ce point imaginaire.
On attirera l’attention des élèves sur la qualité rythmique et poétique de l’écriture de Françoise du Chaxel. On fera observer les répétitions, la rupture à la ligne 12 et une seconde rupture 4 lignes avant la fin. On peut expérimenter aussi un crescendo vocal au fur et à mesure que la colère de la Terre augmente.
Pour le premier mouvement qui est calme, on suggérera de prendre appui sur les voyelles ; pour rendre la colère de la Terre, on prendra appui sur les consonnes.
Pour trouver le continuum du texte, on évitera de prendre des temps dans le passage d’une ligne à l’autre.
