On demandera aux élèves de bien tout lire, pas uniquement les paroles et de s’entendre lire en appliquant les consignes de l’oralisation déjà mises en œuvre.
L’étude de cette scène, sans doute plus difficile à saisir à première lecture sera axée sur l’éclaircissement des nombreux non-dits de la mère.
Le récit de la première journée : « Où l’Ogrelet découvre qu’il est différent » (jusqu’au milieu de la p. 21).
On fera conclure sur l’idée générale : à l’école, il a appris sa différence et a déjà « grandi ».
L’Ogrelet se choisit un prénom : Simon (du milieu de la p. 21 à la p. 22).
On remarquera que c’est encore une didascalie d’action qui marque le passage à une autre situation et que, comme pour les couleurs ou la nourriture, il y a un nom interdit et un nom autorisé.
L’Ogrelet est content du prénom Simon. Et sa mère ? On renverra à l’aparté (« pour elle-même »). On fera percevoir qu’alors le lecteur / spectateur comprend plus de choses que l’Ogrelet. On demandera aux élèves ce qu’ils ont deviné de cet aparté. Indice préalable : « C’est un nom que tu dis parfois dans ton sommeil ».
Pour mieux faire percevoir le dit et le non-dit contenus dans les cinq répliques p. 22 de « je peux écrire » à « sonne bien » on pourrait passer par :
Nouvel apport de l’école à l’Ogrelet : un nom qu’il s’est choisi et qui n’est plus le mot doux de sa maman ; la marque d’une émancipation.
La lettre de la mère
Confirmation du mystère autour de sa crainte du rouge et première mention d’un père, robuste. À nouveau le lecteur/spectateur en sait plus que Simon, grâce à la convention théâtrale de la lettre en train de s’écrire qu’on fait entendre au théâtre.