Comme on l’a vu, dès le titre, la pièce est oralité.
On pourra demander aux élèves les différences entre « Qu’est-ce que tu as ? Qu’est-ce que tu veux ? » et « Kesta Kestu » pour montrer comment la transcription phonétique et l’utilisation des majuscules prennent en compte les attaques et rythment les répliques ainsi que la mise en page qui de manière poétique induit les pauses.
On peut travailler sur un bref fragment :
« Kesta.- Ça y est Ça m’énerve Franchement
Kesta Kestu
là
Si encore Mais là Ça m’énerve Franchement Te le dis. » (Kesta, p.19)
La rythmique amène facilement certains élèves vers le slam ou le rap.
Compétences travaillées : « percevoir et exploiter les ressources expressives et créatrices de la parole. Ressources de la voix, de la respiration, du regard, de la gestuelle » (B.O p. 231).
Cet exercice permet d’aborder certaines notions théâtrales comme le quatrième mur : « Imaginez sur le bord du théâtre un grand mur qui vous sépare du parterre. Jouez comme si la toile ne se relevait pas. » propose Diderot dans De la poésie dramatique, Chap.XI, « De l’intérêt ».
À consulter : Dictionnaire du théâtre, Patrice Pavis (Armand Colin, 2002) et Dictionnaire encyclopédique du théâtre, Michel Corvin (Bordas, 2008 (1991)).
Les élèves vont explorer alors deux pistes de travail. D’une part, une piste naturaliste : l’adresse se fait entre les personnages qui dialoguent ou la méthode Stanislavski : les acteurs jouent entre quatre murs sans savoir où sera positionné le spectateur. D’autre part, une piste brechtienne : la théâtralité est posée avec de nombreuses adresses au public. Le dispositif choral offre aux groupes d’élèves davantage de possibilités de créer rapidement des variations, des nuances signifiantes.
L’utilisation de pupitres souligne à quel point le texte peut être pris comme partition.