Il n’est pas difficile d’entendre des résonances avec des références intertextuelles en lisant Gaby et les garçons. Rien que le titre nous fait penser à la célèbre série télévisée des années 1990, Hélène et les garçons, dans laquelle il était question des péripéties, essentiellement sentimentales, d’un groupe de jeunes universitaires, parmi lesquelles leurs disputes et leurs réconciliations. Sans se restreindre à une simple référence, le rapport intertextuel donne une profondeur au texte et donne de la couleur au ton de la pièce. Il peut être intéressant d’aller un peu plus loin dans la notion d’intertextualité, abordant les exemples suivants : l’allusion, la connotation, la version, le plagiat, la traduction, le pastiche et la parodie.
L’intertextualité peut donc présenter différentes fonctions, qui dépendent beaucoup des textes et des contextes dans lesquels elle est insérée, c’est-à-dire qu’elle est dépendante de la situation. Bien entendu, le phénomène d’intertextualité est directement lié à la « connaissance du monde » partagée, c’est-à-dire la connaissance commune au producteur et aux destinataires du texte. Dans ce sens, la référence à Hélène et les garçons n’est partagée qu’avec une génération qui n’est pas celle des élèves actuellement en collège, par exemple.
Mais faisons un premier exercice et demandons à la classe les références littéraires, filmiques ou musicales que l’on peut repérer dans Gaby et les garçons. Les élèves sauront probablement citer au moins Harry Potter et Mission impossible. Par la suite, il est important de discuter avec le groupe à propos de l’effet que ces évocations produisent et comment cela peut être interprété.
Au-delà de la paraphrase, certains types de pratique intertextuelle sont très utilisés dans Gaby et les garçons, comme ceux de l’allusion et de la parodie.
Pour travailler à propos de cela, l’exercice suivant peut être proposé : repérer la relation entre le titre de chaque séquence et son action. À titre d’exemple, quel est le rapport intertextuel entre les séquences « Love story » (p. 19), « Cédric Cruise » (p. 27), « Road movie » (p. 34) ou « Thriller » (p. 38) et leurs contenus respectifs ? Que peut-on supposer à partir de ces titres ? Que se passe-t-il dans ces séquences ?
Par exemple : « Love story » (p. 19) signifie histoire d’amour et désigne plusieurs films, séries et chansons célèbres ; dans Gaby et les garçons, la protagoniste et Clovis jouent une scène d’amour entre les parents de celui-ci, scène qui se termine par un bisou entre les deux. Dans « Cédric Cruise » (p. 27), il évidemment question d’une drôle de parodie de Mission impossible avec Tom Cruise. L’auteur joue alors avec plusieurs genres cinématographiques pour donner un ton spécifique aux scènes de son texte.