Carnet artistique et pédagogique
Quels sont vos auteurs préférés ?
Allergique à tous les classements… il est difficile pour moi de repérer les premiers de ma classe ! Pourquoi mettrais-je Proust (que j’adore) avant Kawabata (que j’adore) ? Et où puis-je insérer Henry James (que j’adore), et Lobel et Sendack (que j’adore), sans oublier Queneau et Perrec (que j’adore) ni Peter Carey (que j’adore) et Ogawa (que j’adore) et… les 3 578 autres, ceux que j’adore aussi…
Vos héros/héroïnes de fiction ?
Héros ? Oups ! À part le capitaine Haddock, je ne vois pas.
Quelle musique écoutez-vous ?
Rock, opéra, contemporaine, jazz, baroque, classique (pas trop la romantique), tous les quatuors, quintettes, sextuors… et… Sanseverino. Yeah !
Quelle musique écoutiez-vous au moment d’écrire le texte ? Ou bien travaillez-vous dans le silence ?
Aucune musique. Le silence m’étouffe, les bruits de la ville me dynamisent.
Quels sont vos peintres, plasticiens/des œuvres plastiques, tableaux préférés ?
Quand j’avais 14 ans, le jeudi, j’allais régulièrement m’installer au Louvre, assise sur le parquet, en face du tableau L’Absinthe de Degas. Fascinée par ce tableau, je restais une heure à le regarder. Les gardiens me connaissaient et l’entrée du Louvre ne coûtait que trois-francs-six-sous. Pourrais-je en déduire que L’Absinthe est mon tableau préféré ? Certainement pas, cela ferait insulte aux milliers d’autres tableaux que j’aime pour des milliers de raisons différentes.
Vos films/cinéastes préférés ?
Préféré est un adjectif que je ne conçois pas bien. Si je cite ma passion pour La nuit du chasseur, film de 1955, où vais-je pouvoir placer celle pour La Flor sorti en 2019, film fleuve de 15 heures, que je trouve absolument génial ? Et puis, j’ai un faible pour les westerns, tous les westerns, des plus beaux aux plus nuls. Eh oui, personne n’est parfait !
Vos acteurs/actrices préférés ?
Oh non, je ne vais quand-même pas vous répondre Paul Newman ! Pourtant…
Qu’aimez-vous voir sur scène ou au cinéma ?
Tout ce que je ne m’attends pas à y voir.
Une œuvre qui vous aurait particulièrement marqué ?
Premier souvenir de cinéma : 10 ans, le St Mandé Palace, séance du dimanche à 15 heures, assise sur un strapontin, découverte de Jour de fête, film de Jacques Tati. Une grande claque et certainement le début de ma passion pour le cinéma.
Pourquoi ?
Eh bien, TATI. Ça suffit, non ?
L’endroit où vous écrivez en général ?
Partout. Mais toujours devant une fenêtre ou une vitrine, si c’est dans un café.
L’endroit où vous avez écrit ce texte précis ?
Paris, Changy, Chantemerle, le TGV, St Servan, Brest, Ainay le Château, La Rochelle, des cafés, etc.
Les objets qui vous entouraient alors ?
Trois petites cuillères, une chaussure, une facture d’électricité, une banane à moitié mangée, le polar en lecture du moment, une valise, le journal du jour…
Sur quel support écrivez-vous ?
Pour cette pièce cela a été : papier, cartes postales, fax et ordinateur.
Le moment de la journée où vous écrivez ?
Je n’ai aucun rituel. Je n’écris ni particulièrement la nuit entre 3 et 4 heures, ni régulièrement avant mon petit-déjeuner, ni uniquement à la lune montante, et certainement pas à heures fixes…
Des sons/odeurs/couleurs qui vous sont chers ?
J’aime les carambars, les vrais, ceux au caramel. Les élèves d’une classe de CM2 qui avaient repéré que mes pièces en étaient truffées m’avaient accueillie avec un énorme sac rempli de ces petites gourmandises. Délice.
Votre occupation favorite ?
Eh, mais vous êtes bien curieux ! J’aime marcher car j’écris dans ma tête, mais rien de favori là-dedans.
Quels sont les objets dont vous ne vous sépareriez pour rien au monde ?
Mes doigts de pieds, je les trouve très jolis, ce sont ce que j’ai de mieux sur moi.
Votre idée du bonheur ?
Vous connaissez les petits bonheurs ? Ceux qui se glissent soudain quand on fait la queue à la boulangerie et qu’un homme passe en sifflant joliment une chanson des Beatles.
Quel serait votre plus grand malheur ?
Ai-je le droit de botter en touche ? De répondre idiotement : perdre mon écharpe bleue ?
Ce que vous voudriez être ?
Euh, je sais pas. Faut vouloir ?
Le lieu où vous désireriez vivre ?
Aujourd’hui je réponds : là d’où je peux apercevoir et entendre une rivière, en ville ou à la campagne. Demain, je dirais peut-être : au bord d’un boulevard animé et bruyant. Et après-demain ce pourra être : perchée au-dessus des toits en zinc, en plein ciel… J’aime bien la maison où j’habite.
Les 10 mots qui vous accompagnent ?
Aucun mot ne m’accompagne, c’est moi qui les précède.
Quel est votre état d’esprit aujourd’hui ?
Contente d’avoir terminé ce questionnaire.