Une telle scène permet d’impliquer toute la classe et de faire un travail de chœur. La mise en page du texte permet d’observer un passage du mot au paragraphe, les paragraphes devenant de plus en plus longs puis un retour à de courtes phrases nominales puis à des mots monosyllabiques.
Cette « épaisseur » des paragraphes pourra au cours du travail induire la création d’une « épaisseur vocale ».
On peut diviser cette scène 7 en trois parties :
- la première allant du début « au début » jusqu’au premier no man’s land ;
- la seconde comprise entre le premier « no man’s land et le second « le no man’s land » au milieu de la page 16 ;
- la troisième allant du second « no man’s land » à la fin de la scène.
Dans les parties 1 et 3 chaque élève lit une ligne qui parfois se réduit à un mot.
Dans un premier temps, il sera demandé la lecture la plus simple possible, chacun faisant un effort d’articulation et de soutien de la voix.
Lors d’un second tour de profération, il sera demandé aux élèves quel mot revient le plus souvent dans la première partie. C’est le mot « début » qui se décline « au début », « au début du début » « Au début du début de tout ça », « ni le début d’un début » « Au début du début de l’histoire »
On peut alors imaginer que le mot « début » (et ses déclinaisons) est dit par le chœur composé de toute la classe, le reste des lignes étant dit comme la première fois par une personne différente à chaque fois.
Nous obtiendrons ainsi cet effet « d’épaisseur » souligné aussi par la mise en page.
Le même effet peut être obtenu dans la troisième partie à partir de la répétition en chœur de « le no » qui entre dans la composition de « le no man’s land ».
À partir de là, un enseignant peut aussi envisager une composition plus rythmique et musicale dans laquelle un chœur d’élèves tiendrait une sorte de basse répétitive avec le mot « début » ou « le no », sur lequel le texte serait déclamé.
La seconde partie sera lue dans un premier temps paragraphe par paragraphe par un élève différent.
Comme précédemment, les élèves relèveront les formules répétitives :
« en fait oui c’est ça »
« un land »
ainsi que les privatifs « sans » et « pas de ».
Cette deuxième partie peut être lue à voix haute comme une partition où une partie du chœur prend en charge la formule « oui, c’est ça », une autre la répétition du mot « land ».
Le reste du texte sera découpé en mini-fragments s’articulant essentiellement autour des privatifs « pas de » et « sans », un dernier groupe d’élèves prenant en charge le découpage de la parenthèse sur les statistiques.
L’objectif d’une telle séance est de faire appréhender le sens de cette septième séquence par une entrée dans la musicalité du texte.