Une fois que les exercices précédemment décrits ont été réussis (ou, du moins, ont donné des résultats satisfaisants ou intéressants), on peut alors passer à des improvisations sans texte autour de la pièce :
- un élève vient se positionner dans l’espace de jeu pour proposer une attitude. Celle-ci doit raconter une petite histoire : « Je suis fâché », « J’attends avec impatience »… Les autres membres enrichissent le tableau au fur et à mesure tout en essayant de rester cohérent avec l’ensemble. Cet exercice demande à la fois de l’imagination mais aussi d’être attentif : chaque élève doit veiller à conserver une certaine cohérence, mais cela ne veut pas forcément dire être original à tout prix car il est possible de copier un geste déjà fait pour créer un groupe qui va enrichir l’histoire ;
- quand les élèves ont bien compris le principe, on peut leur proposer une consigne de départ en lien avec la pièce. Quelques suggestions pour commencer : les filles de Sainte-Hélène font une photo de groupe, les filles observent Russel de loin dans les couloirs du lycée, comment les élèves réagissent quand ils discutent de la photo de Scarlett, comment la classe reçoit l’exposé de Scarlett…
La mise en espace a ainsi permis de créer parmi les élèves une écoute (il n’y a pas de partition véritablement individuelle dans Ces filles-là) mais aussi plusieurs pistes de mise en scène grâce aux improvisations collectives qui pourront être reprises et travaillées avec le texte.