Pour une première approche de la mise en voix du texte, l’enseignant·e demandera aux élèves de relire les notes sur la ponctuation :
Une ligne de points (. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .) exprime un changement d’espace et de temps. Changement qui a lieu presque instantanément.
Billy parle vite. Parfois, plusieurs phrases sont fondues en une. Il n’est pas nécessaire d’ajouter des points là où il n’y en a pas.
Des points de suspension (...) indiquent un prolongement de la pensée ou la recherche du mot juste. Il ne s’agit pas d’une interruption.
Un tiret (–) indique une interruption. Souvent, les pensées de Billy sont interrompues par une nouvelle pensée. Il ne s’agit pas d’une pause ou d’un temps.
En l’absence de ponctuation, les phrases s’enchaînent. (p. 7)
En les détaillant une à une, l’enseignant·e pourra proposer à un·e élève de lire les premières pages du texte (pp. 9-13). On prendra à la fin de ce premier essai de faire un retour avant de proposer à un·e ou d’autres élèves d’essayer de respecter les consignes pour faire naître la parole de Billy.
Le texte étant un monologue – y compris quand il y a d’autres personnages – l’enseignant pourra reprendre le même passage et proposer cette fois qu’il soit lu par plusieurs voix. Selon la réactivité des élèves et leur habileté à la lecture à haute voix, plusieurs pistes de travail peuvent être proposées :
– Une première personne commence à lire et s’arrête à chaque retour à la ligne ; une nouvelle personne enchaîne et ainsi de suite ;
– Une première personne commence à lire et s’arrête à chaque changement de paragraphe ; une nouvelle personne enchaîne et ainsi de suite ;
– Une première personne commence à lire ; une autre personne la coupe en se mettant à lire jusqu’à ce qu’une autre personne fasse la même chose et ainsi de suite ;
– Une première personne commence à lire ; une autre personne commence à lire en même temps qu’elle quand elle le souhaite et ainsi de suite jusqu’à ce qu’il y ait ainsi trois, quatre ou cinq voix superposées. On limitera à cinq le nombre de lecteur·ices pour ce jeu.
Chaque proposition de lecture sera suivie d’un temps d’échange et de réflexion sur l’effet produit par la consigne. Il est préférable pour tous ces essais d’oublier l’idée de la vitesse de la parole chez Billy afin que le texte reste intelligible.
On pourra ensuite s’amuser avec la vitesse de lecture. En proposant un curseur de vitesse allant de 0 à 5 – 0 étant le silence, 5 la vitesse maximale de lecture – l’enseignant·e proposera à des élèves de lire à tour de rôle le même passage en changeant la vitesse à chaque lecteur·rice. On prendra le temps de réfléchir à l’effet produit par la vitesse. Il s’agira toujours de garder en tête que l’on doit bien entendre le texte, ce qui pourra être le prétexte à un petit travail sur l’articulation et la projection.