Questionnaire en forme d’écriture d’invention autour de Babïl. Afin de faire entrevoir de manière sensible le travail de l’auteur·rice, il est intéressant de se mettre à sa place par le jeu. Un·e auteur·rice fait des choix pour raconter une histoire, et ces choix génèrent du sens, on peut argumenter en leur faveur. On peut alors proposer, par petits groupes ou en travail individuel, de répondre à ce questionnaire :
– Si l’autrice n’avait pas encore trouvé le nom des personnages, comment pourraient-ils s’appeler ?
> Faire comprendre aux enfants qu’il y a un sens au choix des noms, argumenter son propre choix.
– Tohu et Bohu se réconcilient dans la dernière séquence à travers l’histoire de Belba : en une phrase, quelle pourrait-être la déclaration d’amitié de Tohu à Bohu ?
– Puis celle de Bohu à Tohu ?
– Dans la toute dernière réplique de Tohu et Bohu (p. 51), si l’autrice voulait ajouter une phrase qui suivrait la même construction que : « Celles qui chuchotent et celles qui chantent. » et « Celles qui bourdonnent, celles qui claironnent. », quelle pourrait-elle être ?
Après avoir réfléchi et débattu sur les expressions et proverbes autour de la parole (voir « Autour des thématiques » dans le travail sur les approches interdisciplinaires), en petits groupes, trouver un titre pour chaque séquence en forme d’expression ou en s’inspirant des morales de fables. Nommer ainsi chaque séquence oblige en amont à en relever l’enjeu entre les personnages, l’action principale, le sens de chaque séquence ouvrant sur le sens général…
Chaque groupe présentera son travail écrit à l’oral devant l’ensemble de la classe.
Afin de préparer le travail de mise en voix et de mise en espace, puis de mise en jeu, il est pertinent d’appréhender, sur la base du travail effectué jusqu’à présent, l’oralisation du texte et son appropriation par les élèves.
En s’appuyant sur la structure du texte en sept séquences, il est possible de répartir le texte en relai entre tous les élèves de la classe. Les séquences les plus longues requièrent deux lecteur·rices Tohu et deux lecteur·rices Bohu, les entre-séquences doivent voir les lecteur·rices changer et pour chaque séquence un élève doit prendre en charge les didascalies. On peut ainsi faire une première découverte du texte, de son rythme et de sa musicalité.
Pour un autre exercice d’oralisation, on peut faire lire à la suite les entre-séquences seulement. Ainsi, dans une approche poétique, faire entendre cette histoire autonome et la construction poétique à l’œuvre, différente des dialogues dans les images et le choix des mots.
La cinquième séquence, page 37, peut donner lieu à des essais d’oralisation portant l’attention sur le jeu des sonorités, le rythme à travers l’importance des silences.
En prenant appui sur les points de suspension : changer de lecteur·rice à chaque points de suspension seuls en début de lignes, soit dix lecteur·rices, puis lire sa partie en faisant de longues pauses à chaque points de suspension. Ce rythme de lecture, s’il est bien suivi, mettra en exergue les différentes émotions, la poétique à l’œuvre, l’élaboration du sens créé par le son même des mots, les mots approximatifs de Bohu qui reflètent sa personnalité…