Ces divers exercices s’achèveront sur la dualité Antigone/Créon.
Comment rendre compte des oppositions de façon visuelle ?
-> Choix d’une couleur pour chaque personnage (vêtements ou lumière colorée) ?
Antigone associée à des couleurs chaudes : l’élan de vie / la révolte / la folie
Créon associé à des couleurs froides : l’ordre / la loi / la rigueur / la raison
-> Choix d’un contraste de taille
Antigone : petite et fragile
Créon : énorme et fort (échasses / costume grossissant…)
Ou marionettes manipulées par des acteurs
L’opposition entre les deux personnages et le chœur :
-> Choix d’un contraste vocal
Chœur – Coryphée : voix enregistrée / diction hiératique sans intention
Personnages : jeu plein de l’acteur avec des nuances
-> Choix d’un contraste de posture
Chœur – Coryphée : figé / hiératique / ou au contraire, mouvant / dansant / tourbillonnant
Personnages : déplacements « naturel » qui accompagnent la parole
Ce ne sont que des pistes que les élèves peuvent explorer et ils peuvent en proposer d’autres qu’ils justifieront par le texte de la pièce.
Autre piste :
L’autrice n’a écrit aucune didascalie de jeu. On pourra donc demander aux élèves de choisir une scène et d’écrire toutes les indications de jeu, de déplacement, d’éclairage comme exercice de mise en scène.
Autres pistes : Décor ? Absence de décor ? |
---|
Ainsi toutes les réflexions de mise en scène, de mise en espace, de mise en lumière et de mise en son (car on peut aussi penser à une bande-son de la même façon) devront faire prendre conscience aux élèves que toute mise en scène est une interprétation d’un texte, une réinvention.
Tout comme Suzanne Lebeau s’est approprié un mythe après tant d’autres, ce sera au tour des élèves de se l’approprier par leurs divers choix
Si le choix est au cœur de la pièce d’Antigone, le choix est au cœur de la représentation théâtrale.
On peut aussi imaginer qu’ils fassent une nouvelle première de couverture pour Antigone sous le soleil de midi.