La mise en voix ou en jeu demande une attention préalable. On doit toujours se demander : à qui s’adresse cette voix ? aux spectateurs ? aux personnages ? les deux ? Il est important d’évoquer alors avec les jeunes la notion du quatrième mur au théâtre, ainsi que d’adresse. Cela est particulièrement pertinent concernant la voix didascalique, qui est narratrice tout en étant personnage.
On peut former des petits groupes pour réfléchir à la scénographie et à la mise en scène. C’est l’occasion de dresser le portrait de ces métiers. La question est la suivante : comment pourrait-on mettre en jeu les parties de voix didascaliques les plus longues (p. 32-33, 35, 46, 47, 78 notamment) ? Chaque groupe d’élèves fait des propositions théoriques que l’on discutera en classe entière. Le plus important pour chaque groupe sera d’argumenter ses propositions par rapport au texte et à ce qu’il nous raconte.
Les possibilités sont multiples : on peut imaginer la prise en charge de la voix didascalique en voix off, avec sur scène la projection d’un film d’animation, d’un photo-montage, d’un jeu spécifique de lumières… Bien-sûr, suivant les connaissances déjà acquises ou non des élèves, on n’hésitera pas à montrer des vidéos ou des photos de spectacles (danse ou théâtre) et à envisager avec eux le côté multidisciplinaire du théâtre actuel.
L’enjeu pour les élèves sera de réfléchir au fait de montrer, de donner à voir, afin d’aiguiser leur regard créatif.