La mise en jeu sera tournée essentiellement autour de la double temporalité et de la double géographie. On demandera aux élèves de réfléchir à comment rendre compte de ces deux superpositions : aujourd’hui/les souvenirs, et ici (pays du réfugié)/ là-bas (pays d’origine).
On demandera donc aux élèves d’élaborer, par groupe de 4 ou 5, un cahier scénographique pour la partie 1 « Dans le sens contraire au sens du vent » et/ou pour la partie 8 « Alice en ville ».
Consigne que l’on peut donner aux élèves : vous avez tous les moyens possibles à votre disposition pour inventer une mise en scène de ces deux parties du texte. À titre d’exemples, voici quelques outils qu’ils peuvent utiliser : rétroprojecteur et écran, régie lumière (poursuite, douche, filtres de couleur, enchaînements au noir…) et son (ustensiles sonores, musique vivante sur scène, musique ou sons enregistrés…), machine à fumée, système de marionnettes, système d’ombres chinoises, éléments de décors, accessoires, costumes, etc.
Les élèves devront donc s’atteler à la tâche en prenant le texte et en y rajoutant des didascalies. Le texte de Sylvain Levey n’en a pas, il sera donc intéressant de montrer aux élèves que ce sont leurs visions, leurs choix qui vont suppléer cette absence. Cela leur montrera aussi la grande liberté laissée par l’auteur à ceux qui vont s’approprier le texte. Il sera néanmoins nécessaire de leur rappeler que liberté ne signifie pas trahison et qu’ils ne peuvent pas faire dire n’importe quoi au texte.
Ils devront ainsi réfléchir à la manière de traduire la double temporalité (partie 1) ou la double géographie (partie 8).
Ils devront réfléchir aux entrées des personnages, à leurs sorties.
Ils devront choisir un système de représentation cohérent (symbolique, réaliste, foisonnant, minimaliste, suggéré, appuyé, etc.)
Leur cahier scénographique devra être rédigé et chaque choix devra être justifié en regard avec le texte. Ils pourront effectuer des croquis, des dessins, des photos, etc.