Il s’agira d’un travail d’échauffement, de concentration ainsi que de mémorisation et d’occupation de l’espace.
Les élèves se déplacent dans l’espace. Il faut toujours avoir un objectif de marche. Le regard doit être focalisé. L’enseignant·e tape dans les mains pour changer la direction des membres du groupe ou arrêter la marche dans une position, ou deux…
Un membre du groupe fixe un geste. Les autres membres complètent le tableau au fur et à mesure. Ils peuvent compléter l’histoire ou s’opposer.
Exercice de la statue humaine :
On s’inspirera ici du théâtre de Augusto Boal. On demandera aux élèves de former un groupe de statues qui montrent, visuellement, la dictature, l’idée de dictature (travail sur l’allégorie). Chaque élève présentera sa statue et le reste des élèves donnera son avis et apportera alors des suggestions pour le suivant jusqu’à tomber d’accord sur la statue finale. On assiste ici à une sculpture collective. L’acteur devient la matière modulable au service du groupe.
Exercices possibles à partir de la pièce :
Exercice avec la partie 1, « Dans le sens contraire au sens du vent » : Les élèves doivent fabriquer un système sonore et « machinique » en lien avec cette partie de la pièce. Chaque membre devient la pièce d’une machine animée d’un mouvement précis et répétitif. Au mouvement, on ajoute un son pour produire quelque chose de musical et de tonique, avec un amusement des sons. Il faut être très précis dans le geste et le son.
Autre possibilité, on garde l’idée de la machine, mais chaque membre du groupe, chaque pièce, se déplace dans l’espace. Il faut s’écouter, être exigeant, mais aussi écouter le groupe et la musicalité du groupe.
Pour faire cet exercice, l’enseignant·e pourra donner des pistes : bruit de pluie, bruit de vent, éclat de voix, cri, « chérie ! » répété, marche à l’équilibre en avant ou en arrière sur un fil imaginaire, mouvement des bras comme pour une accolade,...
Exercice avec la partie 8, « Alice en ville » (de « Je suis née à Valparaiso » jusqu’à « notre arrivée ici » :
La question sera : comment par un arrêt sur image rendre compte de ce passage final ?
Un élève va se placer sur scène. Les autres membres viennent se placer en fonction du premier. Il faut tenir une position fixe, y compris dans le regard (précis et orienté).
Il s’agit d’observer comment les présences modifient l’espace. Une nouvelle présence peut rouvrir l’espace, alors que l’on pensait que le tableau était complet.
L’axe de travail n’est pas tant de nourrir une histoire que de travailler sur l’espace. Il faudra cependant faire attention à ne pas glisser vers quelque chose de narratif, d’illustratif.