On commencera par un travail collectif sur la didascalie p. 64 pour montrer que le plaisir de lire peut-être aussi grand que pour la lecture des « rôles » de L’Arbre et L’Enfant. Consigne : proposer un découpage pour 3 lecteurs ; s’appuyer sur les consonnes, allitérations, et travailler les rythmes pour donner à imaginer le paysage, l’atmosphère, fictionnels, puis l’apparition scénique.
Une lecture à voix haute simple consisterait à découper le dialogue en X duos tous en scène (Enfant assis sur une chaise, Arbre debout derrière lui) répartis dans l’espace ; un chœur de trois à cinq élèves isolés à l’avant-scène lisant les didascalies. Les consignes portant sur le sens, proposées plus loin, resteraient valables.
La mise en espace qui suit demandera, elle, davantage de temps mais permettra un approfondissement du sens et de l’écriture. Elle propose une alternance de deux chœurs Arbre et Enfant, qui deviendront, ici et là, chœurs de didascalies (les lecteurs passant d’une lecture adressée à l’autre chœur, à une lecture adressée aux spectateurs réels ou fictifs) et de duos, détachés des chœurs.
On procédera à une relecture préalable de cette partie, avec pour objectifs de déterminer les situations théâtrales successives (sous séquences) et identifier les différentes écritures : dialogue (longueur des répliques, ponctuation faible ou forte, voix naturelle, voix perçue de l’intérieur de l’arbre) ; didascalies (longueur ; didascalies fictionnelles ; indications scéniques.)
À cette occasion, on montrera des représentations d’Adam et Eve dans leur nudité originelle, plusieurs figurent dans l’album Genèse des éditions Autrement. On lira le passage où ils découvrent leur nudité jusque-là innocente.
À partir de là, on déterminera (en groupes ou classe entière) les passages ou répliques à lire en duo Arbre / Enfant ou au contraire en chœurs ainsi que la prise en charge des didascalies.
La discussion devrait faire apparaître des critères non – absolus, que l’on retrouvera pour beaucoup de textes de théâtre :
- un acteur pour un personnage, tel qu’écrit par l’auteur : passages dialogués à caractère intimiste, psychologique, que le spectateur a besoin de voir incarné.
- un chœur : lorsque l’écriture excède le sens, la relation des personnages. Notamment, lorsque le dialogue prend du rythme ou cède la place à des répliques plus longues ou monologues. On pourra faute de temps, après une recherche expérimentale sur deux ou trois passages, imposer directement les propositions ci-dessous.
- Selon ces critères, nous proposons à titre d’exemple cette alternance de chœurs/duos. Que l’on s’y tienne ou non, on pourra recourir aux consignes proposées ci dessous pour l’interprétation du texte.