Suzanne Lebeau propose à ses lecteurs un cheminement progressif, par étapes, au cœur de la maladie et de la mort, et du processus de résilience qui les accompagnent.
Une fois encore, la dramaturge met en scène l’enfance malmenée dans sa réalité la plus directe ; après avoir raconté l’histoire d’une enfant violée par son père (Petite Fille dans le noir) et d’enfants soldats (Le bruit des os qui craquent), Suzanne Lebeau aborde le sujet de la maladie et de la mort infantile, avec force et sans le souci (récurrent et souvent stérile dans la littérature actuelle) d’épargner et dorloter son jeune lectorat. Pourtant, loin de choquer, l’univers poétique dans lequel elle fait évoluer son héroïne, ressuscitée le temps de la pièce et refusant tous les oripeaux du personnage de victime, permet une approche nuancée, honnête mais pas frontale, des questionnements autour de la mort.