éditions Théâtrales Jeunesse

Oiseau

de Anna Nozière

Carnet artistique et pédagogique

Les programmes pédagogiques du collège, particulièrement en français, sont riches de volets convergents avec un travail sur la pièce :

Pour la 5e, « Se chercher, se construire » et « Regarder le monde, inventer des mondes » résonnent avec Oiseau.
Pour le premier objet d’étude, même si le voyage est métaphorique dans la pièce, il y est cependant question de se découvrir, d’apprendre sur soi et de grandir par ce même biais. L’enseignant·e pourra proposer aux élèves de rédiger un journal de bord du voyage de l’autre côté : Que voit-on ? Qui rencontre-t-on ? Qu’est-ce qu’on apprend sur soi ?
Pour le second, il est notamment question « d’apprécier le pouvoir de reconfiguration de l’imagination et s’interroger sur ce que ces textes et images apportent à notre perception de la réalité. » L’enseignant·e pourra alors proposer aux élèves de discuter de ce qu’apportent les brèches dans la réalité proposées par la pièce, notamment via les objets ramenés de l’autre côté, l’oiseau-père de Mustafa ou le souffle dans les cheveux de Madame Saumon. Là encore, un travail d’écriture pourra être amené sur le sujet : si les mort·es sont autour de nous, quels signes nous permettent de les voir ?

Pour la 4e, « Regarder le monde, inventer des mondes » peut également être le thème mobilisé. On pourra reprendre les mêmes propositions, en orientant l’étude sur le fantastique, étudié durant l’année : « comprendre comment le récit fantastique, tout en s’inscrivant dans cette esthétique, interroge le statut et les limites du réel. » L’enseignant·e pourra demander faire dialoguer Oiseau avec d’autres œuvres au programme (La Vénus d’Ille de Prosper Mérimée par exemple).

En 3e, « Vivre en société, participer à la société » et « Agir sur le monde », avec leurs perspectives citoyennes, peuvent ouvrir un débat centré sur la nécessité ou non de faire une place à la mort, comment, et pourquoi. La pièce pourra étudiée sous son angle plus politique, et se centrer sur le traitement de la mort et ses tabous. En complicité avec un·e professeur·e de géographie – pour la comparaison avec d’autres pays – et un·e professeur·e d’arts plastiques, les élèves pourront réfléchir à des slogans en faveur de l’intégration des défunt·es dans nos vies. Enfin, on pourra penser à un questionnement autour de la valeur des mort·es : pourquoi ne valoriser que les plus illustres et pas les anonymes qui nous sont pourtant cher·es ?