D’abord faire observer le titre : le titre se décline sur un rythme ternaire, autour de trois adverbes de temps.
Le temps sera donc un des thèmes essentiels de la pièce.
Dès le début du travail, une réflexion peut s’engager sur la notion de temps.
Un travail en vocabulaire mettra en évidence la différence entre le temps qu’il fait et le temps qui passe. On cherchera aussi différentes expressions comme « passer le temps », « prendre son temps, » « perdre son temps », « être à contretemps »… etc…
Ensuite on pourra construire un schéma qui permet de vectoriser le temps et d’établir une chronologie et des repères temporels.

La pièce s’ouvre sur un motif qui sera répété 4 fois à l’identique et qui découpe donc le texte en quatre parties.
Ce motif est la déclinaison de formules qui renvoient toutes au passé. Pour chaque expression, il sera intéressant de préciser le repère qui est implicitement sous-entendu. « Avant » et « il y a longtemps » véhiculent une dose d’imprécision, tandis qu’« hier », « avant hier » ou « avant – avant – hier » se situent par rapport à un aujourd’hui précis, qui est ce jour même où l’on est au travail. Les formules concernant le temps sont donc relatives par rapport au point de référence choisi.
Le terme « jadis » joue avec un niveau de langue plus recherché, anticipé par l’auteur, puisqu’ en posant les questions « quoi ? » et « ça veut dire quoi ? », elle sous-entend que les enfants ne connaissent pas ce terme.
Un autre terme inconnu est le terme en langue étrangère « Fi al maadhi ».
Peut-être certains élèves connaîtront d’emblée cette langue ; sinon l’explication arrivera à la ligne suivante : « ça veut dire autrefois en langue arabe ».
À la lecture de cette première séquence, on peut demander aux élèves pourquoi à leur avis l’introduction d’un mot en langue arabe est un indice.
Mais la réponse ne pourra être argumentée que par la poursuite de la lecture. Nous découvrirons en effet que la guerre d’Algérie est un thème qui est traité en filigrane à plusieurs moments de la pièce.