Voir la réflexion générale sur la scénographie et le type de jeu dans Cheminer au cœur du texte : du texte à la représentation.
Deux contraintes, « contraintes » étant à entendre ici au sens des Oulipiens, comme tremplins à l’imaginaire : le jeu de tous les élèves et les conditions matérielles scolaires.
Après avoir déterminé les éléments forts sur lesquels la mise en jeu devra reposer : le Danube, l’apparition des morts « qui nous reviennent » et l’engloutissement des parents, les uns relèveront les mots et expressions concernant le fleuve : espace, lumière, couleur, tandis que les autres seront chargés de ceux concernant la procession des morts.
On se lancera alors le défi d’une mise en scène, sans lumières, sans scénographie, ni projections etc. avec pour seuls moyens les 25 ou 30 « acteurs » et l’espace vide de la classe ou salle polyvalente. Cela tombe plutôt bien ! La Petite Danube s’y prête et particulièrement ce passage.
Ce travail pourrait se faire dans le cercle du « collectif au travail », assis par terre, ce qui installerait progressivement une ambiance de travail différente du cours, et éviterait la « prise à froid » au moment des exercices préparatoires dans l’espace ; sous la forme d’un inventaire de pistes notées sans jugement puis rediscutées, plutôt que sous celle de l’explication de texte. Les analyses qui suivent étant seulement un support pour « le maître ».