Un texte de théâtre, qu’il soit écrit pour être lu dans un fauteuil comme chez Musset, ou qu’il soit né d’une écriture de plateau comme cela se fait beaucoup aujourd’hui, est toujours intimement lié à la réalité de la scène en posant des questions de mise en scène ou en proposant des appuis de jeu. Pour mettre un texte en lecture ou pour le mettre en jeu, il faut donc être à l’affût des signes qu’il contient et qui sont autant d’indications pour la compréhension de la pièce, l’interprétation, la scénographie, les lumières, les costumes, etc. C’est l’objectif de cette première partie.
La parole, bien qu’elle ne soit pas systématique, est une des caractéristiques majeures du théâtre, et elle est souvent le lieu d’enjeux dramatiques. C’est justement le cas dans le texte d’Antonio Carmona, où le personnage de Lucifer subit la violence des propos de sa maîtresse ainsi que des autres élèves de sa classe. Cette pièce peut être l’occasion de s’interroger avec les élèves sur la notion de parole : Qu’est-ce que parler ? Qui parle et qui a la parole ? Dans quel contexte parle-t-on ? Comment parle-t-on ? Pourquoi parle-t-on ?