éditions Théâtrales Jeunesse

Antigone sous le soleil de midi

de Suzanne Lebeau

Carnet artistique et pédagogique

Travail de déplacement

Il s’agira d’un travail d’échauffement, de concentration ainsi que de mémorisation et d’occupation de l’espace.
Les élèves se déplacent avec un objectif de marche. Le regard doit être focalisé. L’enseignant·e tape dans les mains pour changer la direction des membres du groupe ou les faire s’arrêter dans la position dans laquelle ils étaient.

Exercices de jeu à partir de la pièce

Machine : la question
Rappeler que la question est une torture au Moyen-Âge et sous l’Inquisition.
Les élèves doivent fabriquer un système sonore et « machinique » en lien avec cette notion de questionnement et de torture.
Chaque membre devient la pièce d’une machine animée d’un mouvement précis et répétitif. Au mouvement, on ajoute un son pour produire quelque chose de musical et de tonique. Être précis dans le geste et le son émis. Voir exercice 6.

Pour ce faire, l’enseignant·e pourra donner des pistes : cri, murmure, éclat de voix, pleur, sanglots, mot de douleur, gémissement, mouvement de traction, mouvement de coup, etc.

Travail sur les images fixes

Un membre du groupe fixe un geste : ce sera le Coryphée... Les autres membres complètent le tableau au fur et à mesure : ce sera le chœur. Ils peuvent compléter l’histoire ou s’opposer.

Extrait 3

Scène 5
L’homme peut-il déjouer le destin ?
(p. 24) :
Sur une place publique,
Sous le soleil implacable de midi
Qui rendait plus forte encore l’odeur de la maladie,
Un vieillard est apparu.
Triste et décharné, le dos courbé,
La barbe blanche, longue et sale de la poussière de la route.
Il avait cent ans.

Extrait 4
Scène 10
Comment faire d’une sépulture une hécatombe ?
(p. 46) :
Antigone est seule.
Seule avec une droiture
qu’elle n’essaie même pas de dompter.
Seule avec cette nature qui la condamne déjà.
Seule sous le soleil de midi implacable
qui éclaire sa route
comme le plus sage des guides.


Exercice : un élève va se placer sur scène. Les autres membres viennent se placer en fonction du premier. Il faut tenir une position fixe, y compris dans le regard (précis et orienté).

-> Comment rendre compte par un arrêt sur image de la puissance du chœur et du rôle intérieur du Coryphée ?

Il s’agit d’observer comment les présences modifient l’espace. Une nouvelle présence peut le rouvrir, alors que l’on pensait que le tableau était complet.

Exercice : « La statue humaine »

On s’inspirera ici du théâtre d’Augusto Boal.
Le personnage de Créon :
Former un groupe de statues qui montrent, visuellement, l’idée de dictature / le pouvoir / la loi / la raison.
Le personnage d’Antigone :
Former un groupe de statues qui montrent, visuellement, la résistance / la révolte / l’opposition / l’entêtement / la passion.
Chaque élève présentera sa statue et le reste des élèves donnera son avis et apportera alors des suggestions pour le suivant jusqu’à tomber d’accord sur la statue finale.

Sculpture collective. L’acteur devient la matière modelable au service du groupe.

Exercice de chorégraphie :

On pourra s’associer avec un professeur d’EPS (ils travaillent fréquemment sur des séquences de danse)
Reprendre l’exercice des questions juxtaposées en plaçant les élèves (14) en file indienne les uns derrière les autres de l’avant-scène vers le fond. On ne doit voir que le premier.
Chaque fois qu’un personnage dit sa question il se baisse faisant apparaître le suivant. On peut rajouter des gestes de bras synchronisés entre tous les acteurs, faire un ordre aléatoire de taille des acteurs, désordonner les gestes, faire partir à la fin de chaque question l’acteur côté jardin et côté cour alternativement, faire partir l’acteur qui se remet dans la file (ainsi les questions ne s’arrêtent jamais) …